Chronique : The Hate U Give, d’Angie Thomas.

  • Titre : The Hate U Give
  • Auteur : Angie Thomas
  • Editeur : Nathan
  • Prix : 17,90€
  • 488 pages
  • Résumé :  » Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes. Mais tout vole en éclat le soir où son ami Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère, et à redresser la tête. »

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Un grand grand merci aux éditions Nathan pour cet envoi !

  • Mon avis : ENORME COUP DE COEUR pour ce roman beau, drôle, touchant et important ! ❤

Sachez d’abord que j’ai reçu et lu ce livre en épreuve non corrigée. Il sort en librairie demain, le 5 avril et je ne peux que vous conseiller de sauter dessus. L’autre chose que je voulais préciser, c’est que le samedi 3 février, j’ai eu la chance d’assister à une rencontre organisée par les éditions Nathan autour de ce livre (si vous voulez en savoir plus, ça se passe ici !). Nous avons pu échanger sur différents sujets avec l’éditrice et une partie de l’équipe de chez Nathan, ce qui m’a permis de vraiment approfondir mon rapport à ce livre. Il faut aussi mentionner que j’avais énormément entendu parler de cet ouvrage, toujours en bien et que j’avais donc de très grandes attentes.

Dernier point, et c’est promis après je parle du livre : cette chronique va être dithyrambique et je vais carrément encenser ce bouquin. Je sais que ça va en énerver certains, donc je m’excuse, mais c’est mon ressenti. Okay, c’est dit, passons à la chronique à proprement parler.

J’ai adoré ce livre. Sérieusement. Je n’ai absolument pas été déçue. C’est même un énorme coup de coeur et ce malgré les attentes que j’en avais. Je trouve ça fort.

Ce livre, c’est une pépite, un concentré d’émotion, une petite brique de réalité qui vient te frapper en plein dans la tête mais qui, malgré tout, te fait un bien fou. Car oui, c’est triste. Oui, ça parle d’un sujet sérieux, important et difficile. Mais c’est tellement bien fait, tellement bien traité, que quand tu ressors de ta lecture, tu as le sourire et tu es plein d’espoir. Et c’est sans doute ce qui m’a fait aimer ce livre. Avec de tels sujets (le racisme, l’intégration, de déterminisme social et tous les problèmes liés aux quartiers défavorisés), on pourrait facilement tomber dans un roman sombre, triste et déprimant (bien qu’important !). Ici ce n’est pas le cas. C’est sérieux et poignant quand ça doit l’être, c’est léger et doux quand il faut. C’est le combo parfait.

Les personnages sont tellement attachants que j’aurais aimé rester un peu plus longtemps à leur côté. Starr est drôle, courageuse et incroyablement bien construite. Sa famille mérite la palme d’or des meilleurs personnages secondaires, tout comme Chris et … et en fait tous les personnages sont parfaits. Je n’ai pas le temps (et vous n’aurez sans doute pas la patience de lire ça)  mais j’aurais aimé vous écrire des petites dissertations sur chaque personnage pour vous dire à quel point je les aime. Ils sont tous bien pensés, bien construits, qu’il s’agisse des « gentils » ou des « méchants ».

Je mets de guillemets, car une des choses géniales avec ce livre, c’est qu‘il n’y a pas de manichéisme. Et pourtant ç’aurait pu être facile de tomber dans un « camp » ou dans l’autre, de présenter les faits de manière à montrer qui a raison et qui a tort … mais c’est toujours nuancé et ça rend le récit agréable en plus d’être réaliste.

Bon, il n’a pas forcément besoin de ça pour être réaliste car, malheureusement, il aborde un sujet qui est très courant et le place dans des événements dont on a beaucoup entendu parler ces dernières années, notamment aux Etats Unis où des émeutes ont dégénéré à plusieurs reprises. Je ne lis pas beaucoup de contemporains, mais c’est une exception que je ne regrette pas. Pour l’importance du sujet autant que pour la beauté du traitement.

Outre les messages importants que l’auteure fait passer, on a aussi beaucoup d’humour et de douceur et ce livre réussit le pari d’être aussi drôle que touchant et important. J’ai été bluffée par le style, l’histoire et la façon dont je suis tombée dedans. Niveau intrigue, on ne peut pas dire qu’il se passe beaucoup de choses, dans le sens où l’intrigue principale suit la mort de Khalil et ses conséquences (procès, instabilité dans le quartier …). Néanmoins, rien que ce point nous tient en haleine, tout comme le cheminement de Starr. Il y a aussi toutes ces petites intrigues qui viennent se rajouter à celle avec un grand I, les histoires de famille, les amis, les gangs, les amours … C’est tellement bien fait qu’on a qu’une envie, continuer à suivre Starr et sa famille pendant encore des pages et des pages.

La seule chose qui pourrait éventuellement déranger dans ce livre, c’est le registre. La façon dont les personnages s’expriment, l’argo et le langage des cités m’ont paru un peu poussé au début, parfois même un peu cliché, mais après tout, qu’est-ce que j’en sais moi ? C’est pas parce que je dis wesh tout le temps que je connais tout le voc. En plus, si le vocabulaire peut surprendre au début, on s’y fait très vite et ça ne me choquait même plus au bout d’une centaine de pages. On a d’ailleurs eu l’occasion d’en parler durant la rencontre avec les éditrices pour qui c’était un vrai défi que de respecter le style d’origine tout en restant correct !

En conclusion, mis à part ce minuscule petit problème d’adaptation vocabularien (oui, c’est un mot), j’ai adoré ma lecture. C’est un énorme coup de coeur que je ne peux que vous recommander, encore et encore. Je rappelle que le livre sort dans exactement une semaine, le 5 avril et vous ne voulez pas louper ça. C’est un livre beau, émouvant, extrêmement drôle et infiniment poignant. Il parle avec justesse de sujets importants, il aborde sans manichéisme des choses qui nous touchent tous et c’est un énorme coup de coeur. Voilà. 😉

« Vos voix comptent, vos rêves comptent, vos vies comptent. Soyez les roses qui poussent dans le béton. » 

 

(Cette chronique est très longue, pardon et merci si vous avez tout lu 😉 <3)

Marie  ❤

 


32 réflexions sur “Chronique : The Hate U Give, d’Angie Thomas.

  1. Voilà, je peux enfin lire ta chronique !
    Et sincèrement, si je n’avais pas déjà décidé de le lire avant et même lu, j’aurais sauté dessus vu l’amour pour ce livre qui transparaît dans ton post !

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  2. Ta chronique est juste parfaite telle qu’elle est, elle exprime totalement ce que je ressens sur ce roman ! Moi aussi j’en ai écrit beaucoup dessus quand j’ai dû faire ma critique tant il y a de choses à dire ! Ce livre est une véritable perle, à mettre entre toutes les mains, et j’ai tellement hâte du prochain roman de l’auteure, je vais suivre son actualité littéraire de très près ♥

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    1. Ce que tu me dis me fait tellement plaisir 🙈 cette chronique me tenait beaucoup à cœur, évidemment parce que j’ai adoré ce livre … alors merci beaucoup ❤️ Et je suis bien d’accord que ce livre devrait être lu par tout le monde ! Et pareil pour le prochain roman, j’ai super hâte ! 😍😍

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  3. Ça tombe bien je suis entrain de le lire !
    Je n’ai pas tout lu pour avoir mon propre avis sur ce bouquin 🙈mais ça m’a donné encore plus envie de m’y plonger dedans (dommage que je ne l’ai pas sur moi 😭)
    Mais là où j’en suis je le trouve révoltant et touchant 🙂

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