Chronique : Le Cercle Littéraire des Amateurs d’épluchures de Patates, de M.A Shaffer et A.Barrows

  • Titre : Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates
  • Autrices : Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
  • Editeur : 10/18
  • Prix : 8.80€
  • 416 pages
  • Résumé :  » 1946, alors que les Britanniques soignent les blessures de guerre, Juliet Ashton, écrivain en manque d’inspiration, entreprend une correspondance avec les membres attachants d’un cercle de Guernesey. De confidences en confidences, la page d’un nouveau roman vient de s’ouvrir pour la jeune femme, peut-être aussi celle d’une nouvelle vie… »

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  • Mon avis : un coup de coeur absolu et intersidéral. Oui, oui.

Il s’agit seulement de ma 10ème (environ) relecture de ce roman et, comme à chaque fois, je ris, je pleure, j’ai mal et je me sens tellement bien en même temps. Ce livre est l’un de mes préférés au monde et je ne me lasserais jamais de le lire. Je me suis rendue compte que j’en parlais pas mal, mais que je n’avais encore jamais pris le temps d’en faire une chronique ici. Je profite donc de cette énième relecture pour réparer ce tort.

 » Quand mon fils est mort aux côtés de son père, les gens qui me présentaient leurs condoléances ajoutaient souvent « la vie continue » pour me réconforter. Quelle bêtise, me disais-je. Bien sûr que non elle ne continue pas. C’est la mort qui continue. Ian est mort et il sera encore mort demain, l’année prochaine, à jamais. La mort est sans fin. Mais peut-être y aura-t-il une fin à la tristesse. La tristesse à englouti le monde comme les eaux du Déluge et il faudra du temps pour qu’elle reflue . Mais déjà, on peut distinguer des îlots … d’espoir ? De bonheur ? D’une chose de cet ordre là en tout cas … »

Dans ce roman épistolaire, on suit Juliet, une jeune journaliste qui réapprend à vivre après le traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale. Elle a écrit des articles durant cette période et est désormais à la recherche d’un nouveau sujet pour un roman. Elle va avoir la chance d’entamer tout à fait par hasard une correspondance avec les habitants de Guernesey. Et cela lui apportera bien plus qu’elle ne le pensait …

Que dire de ce roman ? Comme tout ceux sur la Seconde Guerre Mondiale, il est difficile. Il est dur, émouvant, touchant, important. Il fait pleurer (en tout cas, moi, je chiale comme un bébé à chaque fois) mais il parvient aussi à te remplir d’espoir de telle sorte que tu ressors de cette lecture gorgé d’énergie et plein d’espoir pour la suite. Franchement, si le monde a pu se remettre des horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, tu peux sûrement affronter une nouvelle journée de travail / un examen / un rendez-vous chez le dentiste. Non ? Si.

 » Son courage ne lui a jamais fait défaut et elle a gardé toute sa raison jusqu’au bout. Elle a juste vu une cruauté de trop. »

J’adore le style d’écriture. Le côté épistolaire donne un aspect parfois un peu décousu au roman et, bizarrement, ça le rend encore plus attrayant à mes yeux. Je me suis surtout extrêmement attachée aux personnages qui sont différents, touchants, drôles et vraiment beaux. Palme d’or pour Juliet, Dawsey (bébé), Amelia, Isola, Stephen et Elizabeth. Je sais, c’est la moitié des personnages mais, que voulez-vous ? Ils sont tous parfaits. Je trouve que chacun d’entre eux à son petit truc, son style, son histoire, son humour, ce petit plus qui le rend adorable. Contrairement à ce que j’ai pu lire dans d’autres critiques, je trouve que chaque personnage est bien travaillé et bien différencié des autres.

Autre chose que j’adore dans ce roman : l’humour. Je ris, mais je ris tellement en le lisant. C’est la 10ème fois que je relis les blagues ou les moments drôles, mais je ris toujours comme si c’était la première. Ça marche aussi avec les moments tristes hein. Je pleure toutes les larmes de mon corps et ce toujours aux mêmes passages. J’ai remarqué que je suis une grosse psychopathe et que j’adore ressentir ce pincement au coeur quand je lis un chapitre triste. Je me fais du mal et j’adore ça. Je suis folle, je vous dis.

 » – Si nous sommes prédestinés, a-t-elle commencé d’une voix douce, alors Dieu est un démon.

Qui pouvait la contredire ? Quelle sorte de Dieu aurait voulu Ravensbrück ? »

Ce roman est beau et touchant, je l’ai dit et redis. Mais il est aussi important parce qu’il aborde des sujet capitaux. La Seconde Guerre Mondiale, la résistance, l’occupation, les camps, la vie quotidienne durant cette période, l’éloignement, le deuil, la peine, la peur, le désespoir, la reconstruction, l’horreur, le soulagement, l’incompréhension, la compréhension … Plein plein pleeeein de sujets sont abordés ici et c’est bien fait. J’ai appris plein de choses sur la Seconde Guerre Mondiale (je ne savais même pas que Guernsey avait été occupé) et ça, c’est un vrai plus. J’ai surtout aimé toutes les réflexions autour de la cohabitation, qu’elle aille dans le bon ou dans le mauvais sens. Je trouve que c’est un roman qui fait l’effort de ne pas être manichéiste et ce n’est pas le cas de tous les livres qui traitent de la Seconde Guerre Mondiale.

 » Certains faisaient peine à voir. Ils étaient coincés ici, loin de chez eux, à attendre d’être mis en pièce par les bombardements. Alors, quelle importance qui avait commencé ? « 

Vous l’avez compris, le mot d’ordre de cette chronique c’est ADORER. Parce que j’adore et j’adule ce roman. Je pourrais vous en parler encore pendant des heures (je pourrais sans doute faire une dissert type concours sur ce roman, j’ai déjà mes trois parties et mon ouverture), mais je ne voudrais pas vous écœurer. Je ne peux donc que vous conseiller de lire ce magnifique roman. Je serais là pour éponger vos larmes.

Une adaptation cinématographique est prévue pour début juin et je sais déjà que je vais foncer le voir. Je suis un peu anxieuse à l’idée qu’ils aient foirer leur coup, mais je suis aussi super heureuse que ce projet remette le livre sur le devant de la scène. Il le mérite tellement …

PS : vous remarquerez que je vous ai mis QUELQUES citations. J’espère que ça vous donne envie d’en découvrir plus sur ce roman. Et sachez que ce n’est qu’une infime partie de ces extraits que j’ai recopié et que j’adore. C’est dire. 

Marie  ❤


16 réflexions sur “Chronique : Le Cercle Littéraire des Amateurs d’épluchures de Patates, de M.A Shaffer et A.Barrows

  1. Aaaah l’un de mes coup de coeur de 2017! En le commençant, je ne pensais pas l’aimer autant! Tout comme toi, j’ai ri, j’ai pleuré; j’ai été touché de mille façons. Les personnages sont géniaux.
    Je compte aussi aller le voir au ciné mais j’ai peuuuur! Je veux pas qu’il soit gâché ! On croise les doigts pour ressentir les mêmes émotions que pendant notre lecture 🙂

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  2. Hello
    Suite à notre échange insta, je me suis dit que j’allais passer ici pour te lire sur grand écran ^^
    Du coup, je crois que je vais tenter de me faufiler vers ma bibliothèque livres de poche et sortir ce grand vainqueur de sa cachette. il a, de toute façon, absolument tout pour me plaire. Donc cet été, il sort de la PAL !
    Bon week end à toi

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    1. Je suis pareil que toi ! Je ne peux pas m’empêcher de le conseiller, j’ai d’ailleurs un peu peur de souler les gens avec :p et j’espère vraiment que la sortie du film va lui faire plus de pub ! Il le mérite *-*

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