Chronique : Mamma Maria, de Serena Giuliano.

  • Titre : Mamma Maria
  • Autrice : Serena Giuliano
  • Editeur : Cherche Midi
  • Prix : 17€
  • 240 pages
  • Résumé :  » Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa. Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti. Il fait quand même meilleur ici. Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette. Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible. Enfin, paisible jusqu’au jour où… »

Mamma Maria, de Serena Giuliano

  • Mon avis : une pépite incroyable, un feel-good qui fait du bien.

Il y a quelques temps, j’ai craqué pour la version poche de Ciao Bella, que j’ai dévoré et adoré. A tel point que, le lendemain de ma lecture, j’ai craqué de nouveau et acheté le dernier roman de l’autrice. J’étais impatiente de le lire et de retrouver son style et son humour qui m’avaient tant plu. Et bien, accrochez-vous, j’ai encore plus aimé Mamma Maria que Ciao Bella, et ce n’est pas peu dire…

Dès les premières pages, on est plongés dans une ambiance bien particulière, au soleil, face à la mer, à la terrasse du café de Maria. Dès les premiers mots, on a envie de vacances, de repos, de profiter de la dolce vita. C’est doux, c’est drôle et c’est attachant. Les personnages qu’on apprend à connaitre, les lieux qu’on visite… tout est hyper bien fait. Hyper immersif et HYPER attachant. Je sais que je l’ai déjà dit, mais ça mérite d’être souligné et d’être mis en gras : tout est attachant. Et pourtant, le roman est très court. A mes yeux, c’est un exploit d’arriver non seulement à créer une ambiance mais aussi des personnages bien différents, tous avec leurs particularités, leurs petites manies, leur passif, leurs relations, leurs histoires qui vont se mêler… et, en plus, à faire en sorte que les lecteurs tombent amoureux d’eux en quelques pages. Je dis bravo. Non, BRAVISSIMO ! (eh ouais les gars, j’ai fait 8 ans d’italien LV2 moi, on sent qu’il y a des restes !) (je sais aussi commander une glace et demander où sont les toilettes, mais je ne voudrais pas trop vous éblouir). 

La douceur, l’humour, l’esprit et l’ambiance suffiraient à faire de ce roman un joli coup de coeur, mais en plus de ça, on aborde un thème important et qui, malheureusement, est souvent d’actualité : le racisme. A travers une histoire aussi douce que belle, l’autrice nous fait réfléchir et donne un message très fort. On parle d’acception, on parle de remise en question, de famille, de combat, de fraternité, d’intégration et de reconstruction. C’est très bien dosé, jamais larmoyant, jamais moralisateur, mais toujours très beau. C’est fascinant comme Serena Giuliano peut nous faire rire aux éclats à un instant et nous faire essuyer une petite larme la page d’après. 

Vous l’avez compris : gros coup de coeur sur ce roman qui se dévore. On ne voit pas défiler les pages, on aimerait en avoir plus et rester aux côtés des personnages auxquels on s’est attachés. On aimerait surtout partir découvrir ce petit coin d’Italie qui, soyons honnêtes, vend carrément du rêve … Bref, un roman feel-good parfait pour l’été !

Marie ❤


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