Chronique : Eleanor & Park, de Rainbow Rowell

  • Titre : Eleanor & Park
  • Auteur : Rainbow Rowell
  • Editeur : Pocket Jeunesse
  • Prix :  16,90€
  • 325 pages.
  • Résumé fr : « 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths… Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là. »

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  • Mon avis :

Un joli de coup de coeur pour une jolie histoire.

Je tiens tout d’abord à précisé que j’ai lu le livre en VO et que ça se fait très bien. Le style est fluide, peut-être que j’ai loupé quelques références par manque de vocabulaire, mais ça n’a absolument pas entaché le plaisir de ma lecture (vous avez vu comme je parle bien ? 😀). En effet ce livre est un beau coup de cœur. J’ai retrouvé avec plaisir le style de Rainbow Rowell que j’avais déjà adoré dans Fangirl et Carry On. C’est simple mais percutant et agréable à lire.

Il s’agit avant tout d’une histoire d’amour, la première histoire d’amour de deux personnages si différents que tout devrait les séparer. Par certains côtés, la relation d’Eleanor et de Park m’a un peu fait pensé à celle de Cath et Levi dans Fangirl : la fille peu sûre d’elle, le garçon plus confiant décidé à la défendre et lui faire prendre conscience de ce qu’elle est vraiment, leurs conversations pleines de sarcasmes et de second degrés, le fait que l’autre s’impose peu à peu, comme une évidence … ça faisait un peu écho en moi, mais les ressemblances s’arrêtent là.

L’histoire d’amour pourrait être un peu culcul parfois, mais le style de Rainbow Rowell, le caractère et l’histoire de chaque personnage rend la chose originale et même assez profonde. J’ai aimé la façon dont leur relation est amenée. Ce n’est pas un coup de foudre immédiat. Au contraire. Ils apprennent à se connaitre, doucement mais sûrement, ils apprennent à s’aimer et ils apprennent à devenir accro l’un à l’autre au point de devenir presque dépendants. Tout cela se fait progressivement, avec des étapes décisives dans leur relation et ça enlève le côté culcul qu’on pourrait trouver à une première histoire d’amour entre deux personnages très différents.

Car oui, les personnages sont originaux. Eleanor est adorable. Déjà elle est rousse et si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis en adoration devant les rousses (et certains roux, ou cuivré, ou Finnick Odair … je m’éloigne du sujet, sorry). Donc Eleanor est toute mignonne et j’ai beaucoup de sympathie pour elle. Voire de l’empathie parce que j’ai moi aussi toujours plus ou moins peur qu’on se détourne de moi, qu’on m’abandonne. Bon, on va pas me psychanalyser maintenant (tout à commencé la fois où j’ai perdu mon doudou … ) mais je pense qu’on peut tout plus ou moins s’identifier à Eleanor. On a tous déjà subi les moqueries des autres, même si, heureusement, ça n’atteint pas toujours le niveau que subit Eleanor ! J’espère en revanche que peu ont connu la situation familiale d’Eleanor qui m’a tout simplement brisé le cœur.

Si vous ne vous identifiez pas à Eleanor, vous vous identifierez peut-être à Park. Park qui essaye de s’intégrer, sans trop se faire remarquer. Il veut juste être tranquille et ses sentiments naissants pour Eleanor vont tout compliquer. Comment conjuguer cette envie de passer inaperçu et la différence d’Eleanor. Doit-il privilégier les apparences ou les sentiments ? (ne vous inquiétez pas, il ne se pose pas longtemps cette question stupide). De manière générale, Park est aussi un beau personnage, un type adorable que j’aurais adoré rencontré hihi ! ❤

Je l’ai déjà un peu évoqué, mais les discussions entre Eleanor et Park sont de véritables pépites. Il y a du sarcasme , du second degrés, des blagues, des références aux comics, de jolies déclarations et de belles tournures de phrases … j’adore ! J’ai failli verser ma petite larme à plusieurs reprises, mais j’ai aussi rit haut et fort plusieurs fois. Leur relation est tout simplement adorable.

Oui, vous avez peut-être remarqué que j’ai pas mal utilisé le mot « adorable ». C’est parce que ce livre est l’Adorabilité. Oui, avec un grand A. À la fin de chaque chapitre, je prenais une grande inspiration et je lâchais un « aaaaaw trop cuuuute ! », c’est dire !

Pour autant, ne vous méprenez pas, cette histoire n’est pas une succession de chamallows gniangnian-culcul. Ce n’est pas simplement une première histoire d’amour comme on en voit pas mal. Je vous ai dit que l’histoire et le caractère de chaque personnage rendaient la chose moins culucul, c’est aussi le cas des autres thèmes abordés. Le premier amour, la différence, l’acceptation des autres et de soi, les problèmes familiaux … Autant de thèmes qui sont abordés dans ce livre et qui le rendent si beau.

Je ne peux pas finir cette chronique sans parler de la fin. Cette fin… Elle brise le cœur, bien sûr. Mais, en même temps, elle est dans la lignée du livre : simple, efficace, adorable. Et pleine d’espoir.

Vous l’avez donc compris : ce livre est un vrai coup de cœur. Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vraiment. Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaires : on pourra pleurer sur cette fin ensemble ! 😉

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« Elle ne se sentait jamais à sa place nulle part, sauf quand elle était étendue sur son lit et qu’elle s’imaginait ailleurs. « 

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« But they’re 17 years old. I don’t believe that 17-years-olds get happy endings. They get beginnings. « 

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Marie  ❤

 

 

 

 


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